Vide greniers 2012

L’ouverture du “Vide-greniers” de Cressy approche et les fourmis orange de l’AHC sont en pleine ébullition, surtout celle qui s’occupe de la réservation. Entre téléphones et mails, elle en perd son latin ! Elle jongle (une vraie virtuose) avec ces multiples listes : liste d’adresses, liste des membres AHC (car ils ont un prix préférentiel), liste de ceux qui ont payé (cette année, les exposants ont payé leur table à l’avance), liste de ceux qui n’ont pas encore payé, liste des rappels…
Elle doit même faire une liste d’attente, car 3 semaines avant la date, les tables ont déjà toutes été réservées: 170 tables, c’est incroyable ! Nous en avions prévu 150, mais comme elles ont vite été réservées, nous en avons ajouté 20 de plus.

Il y a surtout des habitants de Cressy, de Bernex et Confignon ; mais aussi d’ailleurs.

 

A côté de cette tâche, il y a eu encore des tas d’autres travaux à effectuer avant le jour tant attendu : créer les affiches, les imprimer, les amener à la poste pour la distribution sur Bernex et Confignon et les mettre nous-mêmes dans les boîtes aux lettres du quartier de la Traille ; faire le règlement et ceci n’est pas une mince affaire ; écrire un texte d’annonce sur le vide-grenier et l’envoyer dans les différents journaux locaux ; faire un cliché pour TV Lancy et Canal Onex ; écrire une lettre d’invitation et l’envoyer à différentes personnes ; réserver les emplacements des banderoles publicitaires et aller les poser ; réfléchir aux prix des aliments et boissons proposés à la buvette puis faire le panneau des prix ; créer les tickets pour la buvette ; prévoir avec Carrefour-Rue la prise en charge des invendus ; voir avec la police municipale comment faire pour créer un parking sur le terminus du bus sans empêcher celui-ci de parvenir à son arrêt (comme l’année dernière) ; acheter tout les aliments nécessaires pour garnir la buvette ; faire un planning pour les tâches des bénévoles et du comité et, pour finir, faire les sandwichs et les gaufres. Les fourmis ont acheté un gaufrier qui va être utilisé pour la première fois, elles se sont donc senties obligées d’en goûter quelques unes. Mais il faut l’avouer, cela ne les a aucunement dérangé !
Ah, et les brochettes de bonbons ? La fourmi qui les fabrique a pris aussi un malin plaisir à goûter non pas un bonbon de chaque sorte, mais plusieurs ! Elle a fini bien sûr par être écœurée et s’est promis de ne plus recommencer. Mais vaine promesse… plus les années passent et plus elle exagère dans l’ingestion des gommes !

 

Il est 8h, à peine sorties des bras de Morphée, voilà les fourmis déjà en pleine action ! Mais comment vont-elles faire pour caser toutes ces tables dans le préau ? Heureusement, elles ont organisé cela à la perfection (même si la pluie a effacé tout le marquage au sol fait la veille…).
32 tables seront installées sous le préau couvert par leur soin, les autres par les exposant eux-mêmes. On sait que les fourmis portent plus que leur poids, mais là elles ont décidé de se faire aider par les jeunes loups du BUPP junior. Malheureusement, une seule jeune fille s’est pointée au rendez-vous au lieu des deux prévus. 8h… c’était probablement trop tôt (tout le monde n’est pas une fourmi )!

Le programme est donc un peu chamboulé, mais il en faut plus que ça pour démonter les fourmis. Quelques unes s’affairent donc à installer ces 32 tables, une autre court avec le plan pour mettre les numéros sur ces dernières, une s’occupe d’installer l’électricité. Eh oui… avec tous les appareils qu’elles vont devoir faire fonctionner, tels que la machine à café qui va d’ailleurs marcher à plein régime très rapidement, les machines à hot-dogs, le gaufrier, la machine à pop-corn, le micro-onde, la bouilloire, le frigo et la remorque réfrigérée, n’ont pas intérêt à se court-circuiter ! Les fourmis avaient d’ailleurs oublié de demander au concierge de l’école d’installer le fil électrique à gros ampérage qui permet d’élargir la possibilité des branchements. Elles ont fort heureusement réussi à l’atteindre la veille et il leur a promis qu’il sauterait au bas du lit à 8h malgré le peu de sommeil qu’il aura engrangé. Et à 8h tapantes, effectivement, il était là ! Les yeux encore embrumés, mais à son affaire, ouf ! La fourmi « électrique » a aussi eu quelques heures de sommeil en moins : ses rêves… non… ses cauchemars tournaient autours de volts, d’ampères, de prises, de stots…

 

Mais que fait cette fourmi à tracer des choses par terre ? Elle n’a pourtant pas une âme d’artiste ! Elle essaye simplement de retracer les marques faites la veille à la craie. Les cieux n’ont pas été très cléments et ont déversé quelques énormes gouttes qui ont suffit à effacer la plupart des marques ! Ce marquage est important, car il va faciliter le travail de la fourmi « policière ». Les exposants vont poser leur tables là où c’est indiqué et pas ailleurs. Elle va avoir malgré tout fort à faire pour faire respecter le règlement, quelques exposants moins délicats ne comprenant pas qu’ils ne sont pas les seuls à vouloir une place…et même une place et demi… mais au final malgré la grande surface disponible, le préau est petit pour 170 tables !

Cette année, les fourmis ont décidé de se simplifier la vie. Eh oui, elles vieillissent comme tout le monde! Elles n’ont plus envie de gérer les commandes et les stocks, ni de courir dans la cuisine de l’école pour chercher les boissons fraîches. Pour ce faire, elles ont loué une camionnette réfrigérée qui est installée juste à côté de la buvette. Ce super véhicule contient aussi un grand frigo qui est posé là où les petites pattes n’ont plus qu’à se tendre pour sortir une bonne boisson bien fraîche.

Il est bientôt 9h et malgré le temps plus qu’incertain, le quartier commence à ressembler à une vraie fourmilière. Les exposants arrivent gentiment pour poser leurs affaires dans le préau.

Mais, que fait la fourmi qui doit installer la buvette ? Elle installe son propre stand, car son mari est au fond du lit et frise les 40° (avec hallucinations en prime). Ouf, une autre fourmi arrive à la rescousse ! Elles sont quand même incroyablement solidaires ces petites bêtes ! Elles ont les yeux partout et accourent dès qu’un poste est en souffrance.

 

Les fourmis commencent à décharger les chariots des tables et bancs et à les donner contre un bon que les exposants sont allés chercher à la table de la caisse. Et là, cela ne chôme pas ! Puis les tables se garnissent de tas d’objets différents : jeux, habits, bibelots, meubles, vélos, skis, bijoux, livres, CD, DVD… Et dire que la plupart de ceux-ci vont trouver une place chez d’autres personnes. Il y en a qui vident et d’autres qui remplissent, mais il y a aussi ceux qui reviennent avec autant d’objets qu’ils ont apportés, mais cela en sont simplement des différents. L’appel de bonnes affaires est des fois plus fort que la raison !

Pour communiquer entre elles, les fourmis ont emprunté des talkies-walkies et de temps à autre, les gens ont pu entendre : « fourmi véloce à fourmi endormie, j’ai besoin de toi à la buvette ». Un mégaphone serait aussi un outil très utile, afin de pouvoir rappeler à l’ordre certains véhicules mal garés ou de pouvoir faire des annonces. Les fourmis se sont rendues compte que les êtres humains ont énormément de difficultés à lire ce qui est pourtant mis en évidence : affiche expliquant que les invendus pourront finalement être amenés au camion à 16h, affiche demandant aux exposants de garder leur ticket, affiche sur le règlement. Mais, finalement, elles ont composé au rythme des demandes.

 

Jusqu’à 13h, les nuages se sont amoncelés, sont devenus noires puis se sont dispersés, le soleil a même dardé furtivement ses petits rayons et le vent s’est levé puis calmé. Donc tout le monde a cru que la journée se passerait sans averses. Et tout à coup, la pluie a fait son apparition et elle s’est même transformée en grêlons.
Les exposants les plus prévoyants ont déployé des bâches sur leurs affaires ; les autres ont rapidement rangé leurs affaires et les ont mis à l’abri. Cela a été le branle-bas de combat, mais tout le monde a survécu durant ce quart d’heure de déluge. Evidemment que la journée ne pouvait pas se passer sans « couacs ». Une table s’étant retrouvée vide d’objets a tout de suite été reprise par un exposant arrivé en retard. Mais la fourmie “policière” (qui voit tout!) était dans le coin et a réglé très vite le problème : chacun a eu sa table.

Malgré les nuages, un deuxième déluge a eu lieu à un seul endroit dans Cressy : juste sous les volets d’aération de l’école. Le bâtiment a certainement eu besoin de respirer une bonne fois et du coup les volets se sont ouverts et ont déversé toute l’eau contenue dedans, sur les exposants qui ont eu le malheur de se trouver à cet endroit… Toutes les affaires se sont retrouvées quelques peu humides, voir même complètement trempées !

 

La fourmi « policière » a encore eu à faire dans l’après-midi : des exposants s’étaient installés sauvagement avec leurs propres tables. Elle n’a pas eu à hausser le ton, ils ont été « pris les mains dans le sac » et ont payé le montant équivalent aux 4 tables, sans aucune résistance.

La fin du vide-grenier a sonné et la valse des tables recommence. Est-ce que la table va sur le chariot de Confignon ou sur celui de Bernex ? Il ne faut surtout pas mélanger ! Les fourmis et les 4 jeunes filles du BUPP (elles sont cette fois au complet) y sont très attentives. Mais malgré cela, des intrus se sont glissés dans le chariot de Confignon. Malheur de malheur, il a fallu vider trois chariots afin de comprendre d’où venait le problème ! Au final, un banc de Bernex était de trop et il en manquait un à Confignon.
Explication : l’erreur venait déjà avant la livraison : un banc de Bernex avait été introduit (ailleurs) parmi les bancs de Confignon (le total Bernex/Confignon étant tout de même juste).

 

Les exposants ont pu profiter de déposer les invendus qu’ils désiraient donner à l’association Carrefour-Rue. La camionnette a été remplie en un clin d’œil.

Les fourmis ont fini de ranger toutes les affaires de la buvette, nettoyé la cuisine et balayé le préau qui est rempli de détritus.

Elles sont fourbues, mais heureuses du résultat de cette journée riche en événements.

Vivement l’année prochaine !

 

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